Vers les arts plastiques
Terres Métisses  




 
Parce que les mêmes terres
se retrouvent un peu partout sur notre planète,
avec une grande intensité,
une grande variété de couleurs ....
Parce que les peuples
quels qu'ils soient les utilisent
depuis la nuit des temps....
Parce que l'art du XXI ème siècle
accepte d'être éphémère comme
l'est devenue la notion de vie sur la planète....
Parce que les hommes tous ensemble
tiennent leur destin
entre leurs mains....
Parce que l'art les rassemble....
Parce que les arts
se mélangent
et s'inspirent les uns des autres...
Parce que les hommes se mélangent ...


J'aime ...

 
utiliser tous les outils que nous offre la nature...
coller toutes sortes de matériaux ....
sur tout ce qui peut
supporter un apport de matière....
jouer avec les formes et les couleurs,
associer des textures,
ajouter  des graphismes et
des objets...
récupérer
les objets que je ne parviens pas
à jeter et leur donner
une seconde vie...
inventer des histoires
en regardant naître des décors,
des personnages,
des rêves, des mondes insensés...


 
Institutrice, j'ai longtemps enseigné en classes élémentaires et maternelles.
Chaque fois, la pratique des activités artistiques m'a permis de donner aux enfants non seulement un espace de liberté et de création, mais aussi de communication avec d'autres cultures, d'autres époques, de découvrir notre histoire racontée et exprimée avec une sensibilité particulière.
De plus, ces activités, loin d'être une perte de temps , donnent à l'enfant une grande confiance en soi, en lui permettant d'exprimer ce qu'il ressent très profondément en toute liberté, en lui offrant un immense champ d'expériences....
Il était passionnant d'enseigner, de conseiller les enfants, de les guider pour obtenir une oeuvre intéressante, exprimant ce qu'ils ressentaient, ce qu'ils possédaient en eux, leur plaisir à jouer avec la matière.

Pourtant, il était frustrant de ne pouvoir prendre les outils, de jouer avec eux,sentant naître leur travail à travers leur comportement, délirant sur leurs créations parfois et imaginant moi-même des merveilles qu'ils pourraient y ajouter, m'obligeant à ne pas intervenir de peur de les influencer, me limitant à stopper leur travail au "bon moment", celui où le coup de pinceau supplémentaire transforme le chef d'oeuvre en bouillie noire infâme...

Aussi, dès que j'ai pu avoir "le temps" de m'essayer à ce que j'enseignais avec tant de plaisir,lors d'un séjour en Nouvelle-Calédonie, j'ai commencé avec des gouaches d'écolier, des pinceaux, du papier de récup.J'ai longtemps cherché un sujet d'inspiration, mais sans les enfants, rien ne venait.Je me sentais vide!

Et puis, un jour, à La Foa, alors que nous devions affronter notre premier vrai cyclone, à force d'enfermement, d'angoisse, de claustrophobie, au milieu de l'eau qui ruisselait partout sous les fenêtres, du vent qui hurlait, des cocotiers tordus et démantibulés,dans la solitude de la maison coupée du monde, sans électicité, je me suis mise à peindre pour surmonter la peur, pour oublier les éléments déchaînés incontrolables, pour agir, pour ne plus sentir cette boule au ventre...C'est ainsi que j'ai commencé, pour moi,pour simplement faire quelque chose, pour  sortir de cette prison du cyclône, pour agir,pour retrouver un peu de liberté....


 
 





 




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