Des bancs de grappes mauves et violettes égaient les rivages, puis c'est à nouveau la forêt galerie, l'ombre, les frondaisons qui effleurent la surface de l'eau transparente sous lesquelles nous nous faufilons...
laissant place à une étrange décomposition de la lumière , des bulles d'eau ,des herbes chaudes déjà humus mêlés aux cheveux verts,
dans les dormants, l'eau croupie , des mousses, des aveuglements irisés, et bientôt , un étrange crocodile apparaissant à la surface....
mais ce n'est qu'un simple canard se dorant au soleil au bout de la langue émergée...annonçant ses congénères, des dizaines de canards affluant dans l'espoir d'une médianoche, se coursant, plongeant, s'ébrouant, s'envolant...
dans un gigantesque ballet flottant au fil de l'eau et de l'écume...et à nouveau le calme
et sur une presqu'île toute nimbée de soleil, paradis d'oiseaux où se côtoient une famille de cygnes blancs ou gris selon l'âge, des canards et même des bernaches, sur la plage de schistes gris ou mordorés, de grève et de sable fin. Nous dérangeons un héron qui s'envole avec un cri de désapprobation.
De petites plages nous permettent des arrêts et nous nous reposons sur l'herbe des prairies avoisinantes en reprenant des forces avec de mini-sandwichs.De tout petits poissons filent dans l'eau claire, quasiment invisibles tant ils sont transparents!
Et ce cercle si régulier et si fin, est-ce l'oeuvre d'un artiste paysager ou un piège à poissons?
* Randonner à pied, à partir de Alle
