Eaux et soleil d'hiver 2013 |
Après toutes ces journées de grisaille, de neige, de verglas, de brouillard, le retour du soleil est un irrésistible appel à se promener dans les inondations ,les yeux dans les ruisseaux, à regarder et à piéger les symétries et les reflets .
Il fait si doux, le soleil est si caressant, nul besoin de marcher vite, juste un petit pas des îles, paresseux, qui m'emmène d'un tableau à un autre, m'entraîne parfois dans le bleu du ciel, bleu intense et si pur, avec juste un croissant de lune, quelques effilochures de nuages, de longues traînées d'avions, éclairs de lumière en partance vers des destinations mystérieuses, avec des aéroports, des foules en mouvement de toutes les couleurs...juste pour me sentir chez moi, un petit bout de notre belle planète, là, où je pose les pieds, un morceau d'univers...
Une route que je connais bien, celle de mes débuts hors du cocon familial, mes premiers pas d'adulte...En passant sous l'autoroute, je suis attirée par la Meuse et les grandes piles du pont où jouent le soleil et l'eau, un miroitement sur le béton du pont, je ne vois plus que cela, la lumière et l'ombre ... et cette image qui danse, danse , l'eau et le soleil...
une forme géométrique très brute,
du béton, du fer à béton,
et des ombres, des lumières
de toutes les nuances,
les teintes de la Meuse,
le soleil de l'hiver,
cette luminosité
si blanche de ces journées si froides ...
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| Les lignes géométriques des hauts pylones qui sillonnent la Terre et l'étreinte sauvage des arbres secoués par le vent qui s'embrassent ça sent bon le printemps! |
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| Dans le bleu intense un croissant de lune, aérien, doux et ouatiné comme le duvet des cygnes... |
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...et du côté des ruisseaux, des filets d'eaux , des "inond" pas encore rentrées au bercail, c'est un autre univers, celui dont se délecte Polani, tout en reflets, en transparences, en touffes qui émergent, noyées...
Au cours d'une autre promenade, j'avais tenté le soir, dans le soleil couchant , de capter les symétries des étangs , les ballastières creusées dans la Meuse par les hommes.
Cet endroit-là, je l'ai toujours connu grand lieu d'activités, avec toujours cette présence humaine des bordures des villes...pylônes électriques, décharges "trous à ordures" aujourd'hui déchetterie, des cheminées d'usine, la ligne de chemin de fer et puis la voie rapide, qui a déjà trente ans...
Et tout cela se mire dans les champs inondés, dans ce qu'il reste d'eau au milieu de la glace, dans le fossé qui longe la route, autrefois chemin de terre pour aller à la pêche, avec les roulottes des gitans en transit...
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| des symétries, des lignes droites, l'ombre, la lumière, le soleil et la glace, et un fouillis de végétation sauvage... | |
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| autour des ballastières le sol est encore bien boueux mais l'eau s'est retirée on peut s'y promener.... |
arbre graphique hiéroglyphes signes le tracé foncé sur l'écorce claire, | | suivons ses flèches... |
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| Faire des ronds dans l'eau, se prendre pour Robin des Bois, explorer le blockhaus où jouait Papi autrefois, et après avoir admiré la Meuse de la passerelle, se perdre dans les cimes des grands arbres de la berge, attraper les pompons ces tout petits nuages... |
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