S'organiser en ateliers

 







Après les vacances, il nous faut commencer par nous remémorer le projet, l'évaluer en quelque sorte en voyant l'état d'avancement concret des travaux.Assis en cercle en tailleur avec les enfants, nous discutons de ce projet et je constate avec plaisir que tout évolue dans leur tête et que les idées commencent à affluer, en même temps que pour chacun la satisfaction de pouvoir déterminer ce qu'il continuera.Les réalisations ne semblent plus personnelles et ce qui semble l'emporter, c'est ce projet que nous portons ensemble et qui sera une expression du groupe.
J'indique la teneur des ateliers possibles, des pistes de travaux et le travail reprend.
Un encadrement est terminé, avec mon aide. Je prends note des difficultés à nouer de la ficelle de sisal, à anticiper pour réaliser quelque chose de propre et net, à utiliser le gros scotch brun d'emballage, à ajuster le cadre à l'oeuvre à valoriser.Je suis là pour ça, les aider à prévoir, à ajuster, à réfléchir à comment faire.Ils progressent vite, sensibles à mes gestes et à ce que je leur montre, à mes encouragements aussi, je n'aime pas qu'ils se sentent incapables et je n'hésite pas à les guider en montrant et en prenant leur place, en les interrogeant sur ce qui les gêne, en essayant de comprendre car "il n'y a pas de raison pour que tu n'y arrives pas, explique-moi..."C'est cette confiance qui s'instaure qui permet de progresser.
Les bateaux se continuent tout seuls, relayés par la construction des poteaux d'Indiens pour lesquels ils me montrent un autre truc plus rapide!"Oui, c'est pas mal, mais regardez, ça bouge!Il faut quand même fixer avec du gros scotch brun!Mais votre truc, c'est bien, ça fait tenir provisoirement, ça aide à voir comment on agence les bouteilles!C'est une bonne idée!"A la fin de la séance, le trimaran est bien avancé, et en le rangeant, je vois qu'il faut encore du travail!Nous avons maintenant trois grands poteaux d'Indien.Quant au second encadrement, les filles ont trouvé une autre utilisation du carton qu'elles semblent vouloir conserver brut!
Peu à peu, tout s'installe vers la création, vers l'utilisation de tout ce qui est disponible , et tout cela avec sérieux.J'ai encore ublié, dans le feu de l'action , de photographier les étapes et les réalisations.Tant pis, j'essairai d'y penser la prochaine fois, en en parlant au départ pour qu'ils m'y fassent penser!
le 7 mars 2013   
 
Après une période d'interruption, nous reprenons les travaux en cours.Dont ce mobile en bouteilles ....qui au départ devait constituer le premier élément d'un village indien.Mais il est intéressant de le monter et de jouer avec l'équilibre, les bouteilles n'étant pas tenues très solidement par le gros scotch d'emballage, contrairement à ce que l'on pourrait croire!Il faut déjà la coopération des trois enfants, l'un maintenant le tout, l'autre scotchant et le troisième ...agissant comme il peut pour aider les deux autres!!Peu à peu, cela monte et se tient.Ils ont fini par agencer la dernière série de bouteilles que je leur ai amenée.Et ils sont assez fiers!
 

Espérons qu'il ne faudra pas tout recommencer et que tout tiendra déjà jusqu'à la prochaine séance.Nous déciderons alors du devenir de ce mobile, en l'habillant soit de tissus divers, soit de papiers cadeaux de récup, soit d'une grande bande de papier gribouillage qui sera peinte et décorée au gré de leur imagination.Peut-être retrouverons-nous la destination d'origine?C'est toute l'aventure de la création collective!
le 16/05/2013
 
 
Mise au point
Le projet se terminant bientôt, un état des lieux s'avère nécessaire afin de ne pas oublier des travaux commencés, surpassés par d'autres plus intéressants sur le coup.Tout doit être terminé, ou définitivement abandonné si cela ne présente plus d'intérêt, ce qui est toujours possible dans un projet , pourvu que cela soit l'avis général.Si quelqu'un veut conserver, cela sera réfléchi et repris, toute idée devant être défendue et développée.
Pour l'exposition que nous avons prévue, nous devons avoir terminé le premier travail de poésie sur "Le bateau ivre".Des expressions ont déjà été recopiées, il en reste beaucoup à réécrire.Des bandes de carton ondulées ont été peintes, lacérées, déchirées pour représenter le fleuve.Là aussi, il nous faut voir le degré d'avancement et mettre un point final à notre présentation.Penser aussi à la présentation du texte de Rimbaud.J'avais pensé à une lecture par chacun d'une partie de ce texte, cela n'a pas du tout été travaillé.Tout dépendra du temps qu'il nous reste.Et surtout de la motivation des enfants.
Côté panneaux peints, j'ai retravaillé les encadrements pour leur donner plus de rigidité, cela ayant pris trop de temps par rapport à la création.


 




 
   

Il nous faut terminer les bateaux et le mobile ,retravailler les emballages commencés en échangeant des idées pour enrichir et donner de la cohérence aux réalisations.
Enfin, cet atelier étant une expérience, le projet s'est construit et ajusté au fil du temps, il reste à le finaliser afin que les enfants puissent réellement évaluer leur action et ne soient pas déçus, le tout dans le cadre du centre où il se tient.

 
le 19/05/2013
 




 
 




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