Après la sieste, découvrir Fort-Lamy

 





Souvent aussi, après la sieste,indispensable sous un climat tropical, nous nous promenions le long du Chari. Des femmes y lavaient leur linge, des hommes leur vélo, d'autres se lavaient tout simplement. Des pirogues sillonnaient le fleuve, transportant toutes sortes de choses, ou pêchant.

Lavage de vélo dans le Chari

Pirogue sur le Chari
 
Un après-midi, nous allâmes pêcher dans le Chari. Nous étions trois, avec des enfants qui accrochaient les vers à l'hameçon et décrochaient les poissons en échange d'un "cadeau". Nos gaules étaient rudimentaires, mais le fleuve très poissonneux. Dès que nous mettions la ligne à l'eau, un poisson mordait. Nous remontâmes une véritable "pêche miraculeuse" que nous partageâmes. Les macalélés mesurent environ cinquante cm et leur chair est délicieuse. Jamais je n'avais vu prendre autant de poissons en si peu de temps.
 
Un autre jour,des amis nous emmenèrent dans la brousse tout près de Fort-Lamy pour y goûter une spécialité: le poulet au "pili pili". Arrivés dans un village, nous entrâmes dans une cour, écartant un rideau en grossière toile de jute pour entrer dans une case. Il y faisait très sombre et presque frais. Notre hôtesse nous installa sur des casiers à bouteilles en bois, en retournant un qui fit office de table, et amena à chacun une bouteille de bière: la "Gala, Jeunesse et Joie",  très connue des Tchadiens et très bonne . Quelque temps après, elle nous amena enfin le plat: dans des cuvettes blanches émaillées  décorées d'un motif floral, un poulet écartelé badigeonné de rouge orangé,bien grillé et à l'odeur très alléchante! Le poulet était excellent, très épicé, tendre à souhait, parfumé.
 
La saison des pluies s'installa. Il faisait une chaleur humide très éprouvante et les moustiques pullulaient. Les rues se transformaient en torrents subitement dès que l'averse faisait rage. Nous en profitions pour nous rafraîchir sous l'eau douce et fraîche. Des gens sortaient de partout profitant de l'aubaine et les gamins s'aspergeaient, s'éclaboussaient en riant aux éclats et en poussant des cris de joie. C'était la fête,malgré la boue. J'étais loin de notre pluie dans la grisaille.


Une autre promenade très exotique pour moi: la halte des caravanes, avec les dromadaires pataugeant dans la boue et mâchouillant, la tête sortant au-dessus des clôtures grillagées, et les écuries de terre à l'architecture si particulière!

Halte de Fort-Lamy pour le reps des caravanes     Dromadaire à la halte de Fort-Lamy

Hors de Fort-Lamy, le chemin des troupeaux embarqués vers les abattoirs. Très impressionnant!
 
arrivée des troupeaux de zébus à l`abattoir de Fort-Lamy

 
Liens vers d'autres sites:
 


*Michel, militaire au Tchad en 1970, nous montre d'autres images de Fort-Lamy, que j'ai aussi connues et que je retrouve avec bonheur....

*Jean-Marie, un Visoterrien, est allé au Tchad en 2007 et nous fait partager ses photos et carnets de voyages.J'y retrouve les mêmes ambiances que celles de mes vacances de 1970...
la page d'un visoterrien en voyage au Tchad en 2007
et ses carnets de voyages du Tchad !

 

*Rachid, lui aussi visoterrien, nous donne ses impressions sur une ville du Tchad que je ne connais pas, c'est un regard tout à fait différent qui parle du Tchad d'aujourd'hui...



 




 





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