Tous les ans, dans les villages, les bois et forêts sont répartis en parts et un tirage au sort permet aux volontaires de récupérer le bois débité pour son utilisation personnelle en échange du nettoyage des parcelles attribuées et d'une petite contribution financière. Ce système s'appelle l'affouage.
Au début des coupes de bois, les arbres abattus sont d'abord ébranchés, puis débités pendant que les fagots s'entassent pêle-mêle sur le sol. Progressivement, tout s'organise, les branches et le tronc sont débités, des rames pour le jardin sont récupérés, ainsi que les fagots pour l'allumage des feux.La place déboisée est nettoyée, tout est stocké, prêt à l'enlèvement. De nouvelles espèces remplacent les espèces abattues.
Dans la forêt, les bûcherons stèrent différemment leurs coupes de bois.
Les essartages nettoient et entretiennent les forêts en permettant aux meilleurs arbres de se développer tel ici ce grand hêtre dont on peut admirer l'organisation de ses branches sans le feuillage en hiver...
...et ce chêne sous lequel on se sent si petit en contemplant le ciel à travers le réseau de ses branches...
Les troncs portent des signes de différentes couleurs, certains correspondent à des marques relatives à des circuits de randonnée, mais la plupart indiquent le sort de l'arbre au moment des affouages. La forêt possède ses propres codes d'un langage qu'il faut savoir lire.
Le marchand de bois stocke sur le bord du chemin, ce sont de véritables murailles qu'il agence avec art et habileté.
Après les coupes, les bûches sont déchargées sur le bord du chemin et triées selon la grosseur.
Elles sont ensuite rangées et stérées le long du chemin afin d'être chargées plus facilement dans les camions de livraison. Les tas sont étalonnés de manière à faciliter l'évaluation des quantités à livrer.
Juste après les coupes, le rangement du bois occupe tant de place qu'on suit une muraille qui s'écroulerait sans le savoir-faire des forestiers.Les assemblages sont alternés, de façon à consolider le tout.