La province de Bongor  


Personnellement, je n'ai  connu Bongor qu'à travers les récits et les photos qui m'arrivaient régulièrement tout au long de cette année.

C'était une jolie préfecture de brousse, calme, avec une population accueillante malgré la dure réalité quotidienne d'une terre sèche, aride, destinée surtout à la culture du coton.

Un DC10 arrivait à Fort-Lamy, la capitale (aujourd'hui N'Djamena), relayé par un DC4 qui desservait les préfectures principales. Un de ces petits avions atterrissait donc deux fois par semaine à Bongor, dans un nuage de poussière rouge sur la piste de l'aérodrome . Il transportait  en plus des voyageurs du courrier et du fret.

La préfecture était un bâtiment blanc situé sur une place qu'ombrageaient d'énormes parasols d'un rouge éclatant, les flamboyants. Des cases-obus témoignaient de l'habitat traditionnel local. Des fromagers, repérables à leurs fortes racines adventives, complétaient l'ensemble de ces arbres majestueux et immenses.
Bongor se trouve en zone humide, de plus tout près du Logone, donc le pays y est assez vert, avec de la végétation qui se dessèche en saison sèche.

L'aérodrome
La place de la Préfecture
prefecture Fromager
 

Le marché de Bongor


Un petit marché se tenait régulièrement au village proche de Bongor et de l'Ecole Normale. Les femmes y vendaient du poisson séché, des fagots de bois, divers produits de première utilité.
 
           
         
    Restauration conviviale      
         
    Petite sieste à l'ombre      
 

Le village banana
En brousse, le village banana disparaît au-milieu des champs de mil.N'apparaissent que les toits de paillis de mil des cases en potopote, mortier obtenu en mélangeant la boue et la paille.Ces habitations, si elles résistent bien à la chaleur en protégeant et en amenant un peu de fraîcheur en saison chaude, s'effondrent souvent en saison des pluies.Les habitants doivent souvent les reconstruire.Le chef fait visiter son village et aime raconter et mimer des scènes de la vie de tous les jours.
 
 
Le village
banana
village au milieu des champs de mil
Le village disparaît au-milieu des épis de mil, ne laissant plus apparaître que les toits de paille.
 


 


 
Match
de foot
amical


 
Le
taxi-brousse
><
  
 

La case des VSN
La "case" des VSN se trouvait près du fleuve et près du village. Leurs voisins élevaient des chèvres, des moutons et venaient souvent leur rendre visite. Les femmes passaient devant chez eux pour aller aux corvées de bois et d'eau qu'il leur fallait aller chercher à plusieurs heures de marche, très lourdement chargées. Les jeunes enfants avaient les cheveux rasés pour plus de commodités et aussi pour les renforcer.


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L'agriculture
Les villageois vivaient de la culture du mil, une culture vivrière qui constituait l'essentiel de leur nourriture. Ils élevaient quelques poules, chèvres, moutons,  vaches faméliques et pêchaient quelques poissons dans le fleuve. La chasse était occasionnelle et le gibier très rare. 

Ils habitaient pour la plupart des cases de potopote recouvertes d'un paillis de mil. Les femmes puisaient l'eau dans le fleuve. Elles ramassaient du bois pour la cuisine et cela leur prenait  une grande partie de la journée.
 
 
      Agriculture à Bongor    
       
     Culture sur brûlis    
         
         
           
  épis de mil, principale culture vivrière        
           
 
Le mil, culture vivrière, constitue la base de l'alimentation.
       
           
           
          Sac de coton  sur une jarre        
                 
                 
                 
               
         Champ de bananiers et d'avocatiers cultivés à une centaine de km de Bongor . Ces fruits ne rentrent pas dans l'alimentation locale.        
                 
                 
                 
               
        Fleur de bananier et régime.        
                 
               
                 
        Les moutons bananas constituent les quelques apports de protéines animales qui enrichissent l'alimentation à base de mil        
        En route pour Fort-Lamy!  



 
     

*Découvrez une calamité pour l'agriculture tchadienne, les invasions de criquets, sur le site de  Cécile.

 
 

 




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