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| La province de Bongor | |
Personnellement, je n'ai connu Bongor qu'à travers les récits et les photos qui m'arrivaient régulièrement tout au long de cette année.
C'était une jolie préfecture de brousse, calme, avec une population accueillante malgré la dure réalité quotidienne d'une terre sèche, aride, destinée surtout à la culture du coton.
Un DC10 arrivait à Fort-Lamy, la capitale (aujourd'hui N'Djamena), relayé par un DC4 qui desservait les préfectures principales. Un de ces petits avions atterrissait donc deux fois par semaine à Bongor, dans un nuage de poussière rouge sur la piste de l'aérodrome . Il transportait en plus des voyageurs du courrier et du fret.
La préfecture était un bâtiment blanc situé sur une place qu'ombrageaient d'énormes parasols d'un rouge éclatant, les flamboyants. Des cases-obus témoignaient de l'habitat traditionnel local.
Des fromagers, repérables à leurs fortes racines adventives, complétaient l'ensemble de ces arbres majestueux et immenses. Bongor se trouve en zone humide, de plus tout près du Logone, donc le pays y est assez vert, avec de la végétation qui se dessèche en saison sèche.
Non loin de la préfecture se trouvait le village banana, avec son marché et toute une activité.
Un petit marché se tenait régulièrement au village proche de Bongor et de l'Ecole Normale. Les femmes y vendaient du poisson séché, des fagots de bois, divers produits de première utilité.