Le voyage fut éprouvant bien que très agréable.Tout était nouveauté: les files d'attente à Orly lors de l'enregistrement des bagages, l'embarquement avec l'accueil feutré dans le 947, espace immense et bruyant, ronflant comme une usine, déjà un autre monde... Il était déjà très tard le soir, une très longue attente encore, assis dans l'avion, et enfin le départ, le temps s'étirant bizarrement entre repas, collations, sommes rapides, vidéos, lectures...enfin une lueur blanche filtrant doucement au ras des nuages, l'atmosphère cotonneuse du petit matin au-dessus de Madagascar, le soleil inondant brusquement les travées, les voyageurs émergeant de leur torpeur, une immense agitation croissant tout au long du trajet! Enfin, surprise! L'arrivée à La Réunion le soir, escale inattendue où rien n'était prévu, un ciel plein de menaces, les gifles de vent courbant les cocotiers, la recherche difficile d'un hôtel, l'angoisse d'être débarqués sans repères, seuls en terre inconnue, la solidarité des nouveaux collègues qui partageaient notre sort, enfin l'hôtel des Mascareignes dont j'ai gardé le nom chantant et où nous découvrons une chambre très différente de ce que nous connaissons, beaucoup plus rustique mais confortable et rassurante, les tables du restaurant chinois prêtes pour la fondue, disparaissant sous les légumes colorés et odorants...la première soirée avec de futurs amis, embarqués vers la même aventure.
Puis le lendemain, le DC5 pour Mayotte, une toute petite carlingue, avec une vingtaine de sièges au plus, et un filet retenant les bagages. Retour en arrière vers les Comores, passage au-dessus de Madagascar dont nous découvrons les reliefs et le magnifique îlot Tromelin, petite pointe de sable auréolée de blanc, et bientôt l'arrivée à Dzaoudzi dans le tout petit aéroport. Prise en charge par un collègue qui nous pilote vers notre logis et accueil par d'autres collègues qui nous initient à notre futur quotidien.
Pour naviguer sur le lagon, suivez la fleur d'hibiscus | | | |