Guillaume Appolinaire
 




Saltimbanques


 

Une chanson apprise à la chorale de l'Ecole Normale, que nous interprétions en 1966, un texte de Guillaume Apollinaire qui parle de nomadisme, de sédentarité, de la rencontre de deux mondes  que l' harmonisation de la ligne mélodique oppose et met superbement en valeur, poème qu'il m'arrive souvent de fredonner tant sont fortes et persistantes les images évoquées: nostalgie et tristesse des villages sans vie, magie du monde des saltimbanques haut en couleurs, en musiques, avec toutes sortes de paillettes et très gai, plein d'espoir.
 
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises

Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe

Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage

 
Guillaume Apollinaire
 
*enfance et voyage, les artistes bohémiens

* Interprétation des Saltimbanques par  Yves Montand en 1954


 



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