Aider les enfants pour leurs devoirs (suite)

Le goûter terminé, les tables rangées, les cartables ouverts, les cahiers sortis, le calme installé, la séquence du lendemain démarre avec le rappel de la consigne de la veille et par leur avis sur cette consigne.Est-ce difficile?Cela vous semble-t-il utile?En quoi réside la difficulté?

Finalement, tous ont bien accepté .Pourtant, deux élèves de CM1 éprouvent de grosses difficultés à travailler seules .Ce problème est discuté et il ressort que chacun doit s'efforcer de chercher au maximum et de me consulter pour les cas difficiles, mon rôle étant de les aider justement.

Pourtant je comprends bien...l'envie de bavarder, de se détendre...Alors, je propose pour commencer quelques étirements, assis confortablement sur la chaise, des jeux de doigts, quelques respirations profondes  les yeux fermés.

Pourquoi ces petits exercices?Qu'en ressentent-ils? Après les sourires du début, tout le monde s'est pris au jeu, guidé dans la perception des sensations qu'ils découvrent progressivement.L'excitation a fait place au calme.Une nouvelle consigne pour la réussite du travail: "se concentrer".

Pour eux, cela ne veut pas dire grand chose encore.Ils réfléchissent.Comment faire pour bien réussir?La notion de calme s'approfondit: on ne regarde pas partout, on reste bien sur le travail, on ne pense qu'à cela, on ne se laisse pas distraire.
Et voilà notre seconde consigne."Bien se concentrer sur son travail".

L'atmosphère de travail s'installe, chacun lit ses tâches et se met à l'oeuvre.

                    Notre "règlement" prend forme:
                        "Travailler dans le calme.
                     Se concentrer sur son travail."

Faire sentir aux enfants des directives qu'ils découvrent eux-mêmes par l'échange verbal et qu'ils expérimentent en petit groupe, leur donner des repères, leur montrer que certaines réactions dérangeantes sont normales mais peuvent être évitées par quelques "trucs", tout cela les rassure.Savoir aussi que ce qu'ils n'ont pas compris dans la journée n'est pas si compliqué quand on l'aborde sous un angle différent, en imaginant sous forme de jeu ou de fiction ou d'histoire.Un problème n'est qu'une anecdote que l'on peut traduire sous forme de dessin et qui se résoud ainsi beaucoup plus facilement.Penser qu'ils ne sont pas dévolus aux ratés et que tout peut se solutionner en parlant et en faisant confiance, c'est déjà progresser et se sentir mieux.